A propos
Jacques André
Jacques André est né en Bretagne. Formé à l'INSAS (Bruxelles), il vit entre Paris et la Belgique. Seul ou en collaboration, il mène -entre image et art vivant- un travail de création multimédia : vidéo d'art, documentaire de création, performance, mise en scène, dispositif scénique interactif, installation, ou plus récemment, animation 3D couplée à de la programmation de données. Son projet en cours "Mes organes, mes data" (initié avec l'aide de la Balsamine, de François Zajega et de la Fédération Wallonie Bruxelles ) en est une illustration. Il allie mémoires et technologies, sens et sensible, pour interroger à travers le corps nos a priori oraux et visuels. Ses travaux personnels sont souvent développés par cycles autour des visions du corps et de la peau, des mots, du racisme, des rapports entre art et science, ou issus d'auteurs tels que Kleist dont il met en scène "La marquise d'O." Il s'inspire également de Marguerite Duras dont il adapte et réalise "La Pluie d'été", long-métrage d'après une mise en scène d'Éric Vigner. En 2018, il crée avec Isabelle Dumont un laboratoire scénique, Bacteria Mundi, à la Balsamine. Récompensé par différents prix ou bourses, soutenu par différente subventions publique, il est également conseiller artistique (observatoire de l'Espace du CNES de Paris, ISELP, MRBA, La Cambre...) et auteur d'articles pour des revues spécialisées ou des ouvrages collectifs.
Médias
Conférence
Mes organes, mes datas
Auto-cobaye de ce qu'il explore pendant sa conférence, Jacques André révèle des perspectives et des résultats découverts durant l'enquête menée pendant deux ans pour construire une performance en devenir :”Mes organes, mes data”.
Entre fascination et effroi, ce projet est né du constat que les objets connectés qui permettent l'auto-mesure corporelle transforment nos représentations du corps, de l'esprit, de nos rapports sociaux et de nos perspectives de vie. Portés à la ceinture ou en poche, inclus dans nos chaussures, balances, montres, bracelets, bagues, brassards, maillots, tatoués à même la peau, souvent insoupçonnés dans nos smartphones, des capteurs dits "personnels" traduisent en données notre intimité corporelle. Mises en réseau, souvent à notre insu, ces "biodatas" ne font-elles que réduire notre image et nos sensations en courbes de paramètres? Leur prolifération est portée par des illusions d'autocontrôle médical ou hygiéniste. Mais en même temps, ils augmentent et diversifient nos rapports aux corps, les mettent "en conversation". Ce sont des producteurs de signes d'agitation gestuelles, d'efforts, de rythmes cardiaques ou respiratoires, de conductivité, de températures, etc. Ils manifestent combien l'intérieur de notre corps est connecté dans un bouleversement généralisé de nos perceptions, sensations ou connaissances.
AVEC Ryszard Karcz : vidéaste caméraman complice / Brice Agnès : création lumière, régisseur
GRÂCE À L'AIDE du KIKK, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Cellule Arts Numériques, de La Balsamine, de François Zajega du Studio Thor, Thierry Smith
ET AU SOUTIEN du CNAC, Centre National des Arts du Cirque, Châlons-en-Champagne
LA PARTICIPATION DE Frédéric Bousefsaf, Choubeila Maaoui, Abdelak Moussaoui, et Alain Pruski du Laboratoire LCOMS, Université de Lorraine, et I Virtual, Metz
REMERCIEMENTS ShapeHeart, Paris